On peut citer notamment 3 composantes qui inter-agissent sur la forme des mâchoires (mandibule et maxillaire) à des degrés divers.
- Les mâchoires étant liées de façon intime aux os de la base du crâne, elles sont le reflet des anomalies du développement crânien, dont on constate par ailleurs un nombre croissant.
- L'interposition du pouce ou de la tétine entre les arcades dentaires impose à la langue de rester en position basse, maintient la bouche en position ouverte, bloquant l'articulation temporo-maxillaire dans une position non physiologique et entretient une déglutition de type archaïque.
- Les fonctions oro-faciales perturbées comme la respiration buccale (à cause d'un objet de succion ou de rhumes à répétition) , la phonation (zozotement ou schlintement), et les défauts de mastication (alimentation solide trop précoce et mixée) participent également aux malocclusions constatées.
Alors pourquoi agir tôt ?
L'orthodontie, quand on a soi-même été traité dans les années 90, ça peut faire peur... Le souvenir de ces appareils qui ressemblaient plutôt à des instruments de torture qu'à un outil de soins, la douleur qui vous empêche de manger pendant 3 jours après avoir "resserré" la chose, les conséquences ultérieures diverses comme les migraines, les maux de dos... ça ne donne vraiment pas envie "d'infliger" ça à nos enfants... ! Et encore moins à nos bambins... !!!
Pourtant, les choses sont en train de changer, et heureusement ! Certains orthodontistes commencent à proposer des traitements différents, plus doux et plus respectueux du corps dans sa globalité. L'approche ostéopathique a notamment permis de prendre conscience qu'une action mécanique sur les arcades dentaires a des répercussions "en chaîne" sur les tissus et les structures osseuses alentours. Ainsi, toute action sur la mâchoire a des répercussions (positives ou négatives) sur les os de la base du crâne.
Aux environs de 6 ans, l'éruption des premières molaires adultes fixe l'occlusion de manière définitive, verrouillant du même coup les asymétries et anomalies du développement crânien.
Donc proposer une prise en charge orthodontique précoce (c'est-à-dire entre 3 et 6 ans) permet de remodeler la croissance crânienne ET les structures maxillaires, ce qui permet également de rétablir (ou d'instaurer selon la situation) des fonctions oro-faciales physiologiques et efficaces.
Associée à un travail postural, moteur, respiratoire et masticatoire, l'orthodontie précoce a donc un impact autant esthétique que fonctionnel et postural ; le traitement est global et non plus uniquement dentaire, ce qui permet de déverrouiller des malocclusions qui seraient irréversibles dès l'apparition de la denture définitive.
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