Quand on se retrouve face à
quelqu’un qui bégaie, ce n’est pas toujours facile de savoir comment se
comporter : que faire, quelles attitudes éviter, comment aider sans brimer,
restreindre ou dévaloriser la personne qui bégaie ?...
Pourtant, comme j’en parlais
ici, certaines attitudes réactionnelles sont nocives et à éviter absolument… D’autres,
a contrario, seront favorables à la communication. Certaines réponses et
réactions peuvent vous permettre d’être un interlocuteur actif et
d’entretenir une relation positive.
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écouter vraiment ce que dit l’enfant en s’intéressant avant tout à ce qu’il veut dire et
à ce qu’il pense, sans chercher à deviner en force, à tout prix
~
manifester votre intérêt en n’hésitant pas à proposer
soit un mot, pour le mot qui accroche, soit une fin de phrase si l’enfant
est bloqué
~
proposer ce qui vous vient à l’esprit en fonction du
contexte, avec un
phrasé plutôt interrogatif (la voix monte)
~
reformuler ce
que vous pensez que l’enfant veut dire :
« est-ce bien ça que tu veux me dire ? »
pour que l’enfant puisse ajuster au plus près de son
idée.
~
nommer le bégaiement : en parler ouvertement aidera
fortement l’enfant à sortir de la peur d’être jugé
comme incompétent, anormal...
~
« rattraper » son regard d’un geste doux de la main vers le visage de
l’enfant pour le rassurer et être avec lui justement dans les moments les plus
difficiles
sans jamais lui dire « regarde-moi »
~
donner de l’intensité au temps passé avec son enfant
et de la place à la communication non-verbale (qui représente 93% des
échanges !!!)
~
donner du temps à « l’écho mental » : en
introduisant
beaucoup de pauses dans sa parole, l’adulte laisse la
parole de l’enfant
résonner en lui et inversement.
~
veiller à poser des questions fermées, une
question à la fois,
et ne pas la répéter à l’identique
~
laisser à l’enfant le temps nécessaire pour
répondre (ça peut paraître long…) et écouter la réponse !
~
prendre garde au changement de sujets de conversation
trop rapides, aux grands groupes : une personne qui bégaie ne peut pas prendre part à la conversation si les interlocuteurs sont trop nombreux
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En fait, la position "d’interlocuteur
actif" est avant tout un état d’esprit, une façon d’être au monde et aux
autres.
D'ailleurs, c’est une
position qui est l’essence même de l’entretien d’aide, décrit par Carl
Rogers, un des pères de la communication bienveillante.


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