vendredi 25 septembre 2015

Bien assis pour bien écrire


Apprendre à écrire, c’est apprendre à former les lettres pour laisser une trace sur le papier. Les enfants commencent très tôt (TROP tôt, mais c’est un autre sujet, que je développerai certainement plus tard…) à écrire, souvent dès la maternelle. 

Pour que cet apprentissage se fasse dans les meilleures conditions, pour que les enfants ne prennent pas de mauvaises habitudes, pour que l’activité d’écriture ne devienne pas douloureuse… il est nécessaire de s’occuper des différents éléments qui participent au geste graphique. Je veux dire par là qu’il ne suffit pas de proposer un crayon à l’enfant et de lui demander de recopier une lettre…

Les trois éléments principaux nécessaires à étudier sont : la posture, l’outil scripteur, et le support utilisé.

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La posture.

La posture est la position que l’enfant adopte lorsqu’il écrit. Pour que cette position soit la plus favorable possible, et que le geste d’écriture n’induise pas de tension musculaire parasite, il faudrait dans l’idéal pouvoir observer un angle droit au niveau des coudes, des genoux (donc des hanches) et des chevilles.

 
Pour cela, il faut penser à vérifier la hauteur du plan de travail, l’abaisser si nécessaire, ou remonter l’assise (ou inversement).

Pour remonter les genoux, on peut proposer un tabouret, ou une caisse afin de ne pas laisser les pieds « ballants ». Ceci est d’ailleurs valable aussi pour le temps des repas. Certains enfants ne peuvent s’empêcher de « gigoter » parce que leurs pieds ne reposent sur rien… 
Pour les enfants qui ont besoin de bouger malgré ces aménagements, il existe maintenant des sortes de planches mouvantes, qui répondent à ces besoins spécifiques en respectant le besoin de calme dans le contexte classe.

Du coup… il devient difficile d’imaginer une école dans laquelle tous les bureaux seraient à la même taille, du CP au CM2, alors que même au sein d’une même classe il y a parfois des enfants très grands ou très petits… Certaines écoles, en renouvelant leur matériel,  font le choix d’acheter des bureaux réglables en hauteur (oui oui, ça existe !) Mais il reste alors le problème des chaises qui, elles, sont toute à la même hauteur…

La posture inclut également la tenue de l’outil scripteur. Pour écrire correctement ET sans douleur, le stylo (appelons-le ainsi, même s’il n’est pas forcément facile de le choisir) doit être tenu :

  • entre la pulpe du pouce et la dernière phalange du majeur.
  • l’index est posé sur le stylo.
  • la main, le stylo ET le bras doivent être alignés.



Et ceci est valable pour les droitiers comme pour les gauchers…. !


Le choix de l’outil scripteur.

Pas facile de choisir quel outil est le plus adapté à chaque enfant…
Il existe des stylos « recommandés par les enseignants » (pas forcément par d’autres professionnels d’ailleurs…).
Evidemment, en tant que parents, vous n’avez pas forcément le choix… Si la maîtresse a demandé un stylo à plume, ou un stylo bille… vous vous sentez « obligés » de respecter son choix.
Pourtant, tous les enfants ne devraient pas être obligés d’écrire avec le même outil… Certains se sentiront plus à l’aise avec une pointe épaisse, d’autres avec une pointe fine. Certains préféreront un outil qui « glisse », d’autres un outil qui « accroche »… Certains enfants préféreront une trace qui contraste avec la feuille (encre ou crayon foncé), d’autres une trace plus légère (encre bleue ou crayon fin)… Une chose est sûre, comme je l’ai expliqué ici, avant le CE2, il est toujours judicieux de préférer un crayon à papier ou un critérium…


Le support utilisé.

Pour faciliter l’apprentissage du geste graphique et limiter la fatigue oculaire, il faut proposer un lignage le plus contrasté possible.
Les très jeunes enfants (maternelle) ne devraient avoir comme seule contrainte d’écrire entre deux lignes épaisses.
Par la suite, il est important de choisir des feuilles ou des cahiers dans lesquelles les grosses lignes sont très différentes des petites. Voyez la différence entre ceci


et ceci...


Par ailleurs, plus les enfants sont jeunes et plus les bureaux sont petits, plus il est difficile de manipuler de grandes feuilles ou de grands cahiers… Préférons donc les petits cahiers pour nos petits enfants

Enfin, qu’il soit droitier ou gaucher, pour bien écrire votre enfant doit pouvoir (ou à défaut s’installer de manière à…) incliner son support pour garder la main dans l’axe du bras. 

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