mercredi 20 avril 2016

Journée de la non-violence éducative.


Chaque année depuis 2003, la Maison de l'Enfant, sous l'influence de Catherine Dumonteil-Kremer, organise et coordonne la journée de la non-violence éducative. Cette journée a pour but d'informer et de participer à la lutte contre les violences éducatives ordinaires.

La violence se caractérise par le fait d'utiliser la force (physique ou psychologique) dans le but de contraindre ou de blesser quelqu'un.
Quand on parle de violence éducative, on pense spontanément à des coups, gifles, viols éventuellement... Pourtant la violence éducative se manifeste aussi sous d'autres formes : chantage, punitions, dévalorisation, manipulation, cris, fessée, laisser pleurer un bébé "parce que c'est bon pour lui", privation quelconque... 
Ces manifestations banalisées entrent dans le cadre de ce qu'on appelle la Violence Educative Ordinaire (VEO) . Pourtant, aucune de ces interactions, rendues possibles par la banalisation de ces formes de violence, ne serait acceptable entre deux adultes.

La violence éducative ordinaire laisse penser à l'enfant que dans toute situation conflictuelle, 2 choix s'offrent à lui : s'il est le plus fort il peut contraindre l'autre, s'il est le plus faible il doit se soumettre.

Etre contraint génère un stress intense, auquel le corps réagit par la production massive d'hormones qui influencent notre comportement et nous poussent soit à nous défendre, soit à fuir. Or un enfant confronté à des violences éducatives ne peut ni fuir, ni se défendre... Les hormones de stress vont alors devenir toxiques pour l'organisme, ce qui peut entraîner à moyen ou long terme des réactions de défense du système immunitaire (eczéma, douleurs abdominales, migraines, insomnies....)

Mais la violence éducative ordinaire n'a pas uniquement des conséquences physiques... En effet, de nombreux auteurs ces dernières années étudient et décrivent ses effets négatifs sur le psychisme.
On a pu observer notamment : 
  • des troubles du comportement, une agressivité et des réactions violentes accrues
  •  un quotient intellectuel moyen plus faible
  • une faible confiance en soi 
  • un risque accru de dépression et de suicide
  • la destruction des capacités d'empathie et du sens moral 
  • une abolition de la motivation intrinsèque à apprendre et à évoluer..... 

Et pourtant, si on en croit cet article, la violence éducative (et la violence tout court) n'aurait pas toujours existé... Pourquoi ne pas tenter de faire machine arrière et de retrouver notre "vraie" nature, notre humanité pacifiste... !

Quelle génération de futurs adultes préparons-nous si nous n'agissons pas ?  Et quel serait l'avenir des relations parents/enfants, mais aussi de toutes les relations humaines, si nous faisions tous le choix de la "bienfaisance" et de la non-violence ? 


C'est la question que se pose Marion Cuerq dans son film : "Si j'aurais su, je serais née en Suède".  



Il s'agit en fait d'un reportage, que j'ai découvert sur le site de l'OVEO... Il a été tourné par une jeune fille de 21 ans, qui voulait découvrir comment ça se passe ailleurs, comment ça se passe sans violence...


Voilà à quoi sert cette journée de la non-violence éducative à mes yeux... à faire passer un message d'espoir, à montrer que refuser la violence éducative ordinaire, c'est être acteur d'un monde plus juste, basé sur le respect de soi et des autres, petits ou grands, c'est apprendre à gérer les conflits dans la coopération et la bienveillance... Bref, c'est faire le choix de la PAIX !



Je vous souhaite une journée de paix et de bienveillance. 


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