Lorsque le foetus tourne la tête d'un côté, son bras et sa jambe se mettent en extension de ce même côté, et ils se replient de l'autre côté. Ces mouvements réflexes contribuent au développement de la tonicité musculaire du bébé, et participent également à la maturation du système vestibulaire.
Ce réflexe atteint son plein développement au moment de la naissance, puisqu'il joue un rôle primordial lorsque bébé doit achever sa sortie, en dégageant une épaule après l'autre.
Il s'active encore après la naissance à de nombreuses reprises et participe à la survie et à de nombreux apprentissages de la toute petite enfance : il facilite la respiration quand bébé est sur le ventre, contribue à l'apprentissage de la coordination oeil/main, et permet de préparer le retournement ventre/dos puis dos/ventre.
L'inhibition de ce réflexe sera favorisée par les bercement latéraux, mais également par les expériences motrices du nourrisson. Ainsi, un bébé qui passerait beaucoup de temps dans un transat plutôt que sur un tapis posé directement au sol n'aurait pas la possibilité d'avoir accès aux expériences motrices qui vont permettre d'activer, puis d'inhiber ce réflexe. On voit ici très clairement une des raisons de choisir la motricité libre...
L'acquisition de la reptation marque la fin du processus d'inhibition, puisque ramper nécessite une coordination des 4 membres impossible si le réflexe tonique asymétrique du cou est toujours présent.
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